AIDE CAS SIMPLES

(démission, licenciement, autres pertes d'emploi)

 

Page de navigation sur le site     
http://perso.libertysurf.fr/info-lou/

 

Un courrier pour m'aider à perfectionner cette page - Merci

 

Accès à des jurisprudences Thépault, Carvalaud …

Accès à des liens vers d’autres sites.

 

Pensez à ajouter la date du jour à un document que vous signez (sauf si le document est correctement daté bien sûr).

 

Attention aux preuves en cas de dossier Prud’hommes.

Ces preuves ne sont pas toujours indispensables (inversion de la preuve) selon le cas. Exemple : harcèlement, horaires.

 

Cette aide s'applique si le Droit est respecté. Cela n'est pas le cas dans l'affaire objet de ce site. De la bouche de la greffière actuelle (conseil des Prud'hommes), le congédiement est systématiquement traité comme une démission. Je vous prie de m’excuser d’avoir caché les noms et les lieux, mais il me fallait éviter de provoquer les auteurs des "anomalies" (vous jugerez vous-mêmes s’il s’agit d’anomalies, ou si c’est conforme au droit). Moins de 1 % des visiteurs utiliseront les références pour localiser en 2002, environ 600 visites par mois).

 

 

LETTRE DE DÉMISSION.... 3

DÉMISSION D'UN CDD (interdite mais…)........................... 7

PRIME DE FIN DE CDD............ 8

Quelques règles sur le CDD....... 9

DÉMISSION CONTRAINTE (=licenciement) 11

Absence du salarié (abandon de poste)........ 13

Défaut de procédure de licenciement... 15

Présence du conseiller du salarié dans l’entreprise..... 16

Contrat verbal - CDI – CDD - Temps complet 17

Horaires dissimulés (travail clandestin)..... 18

Dénonciation du solde de tout compte............ 19

Conséquence de la démission... 21

Avocat, conseiller prud'homal, vous‑même ou un proche............ 22

Procédure devant les Prud'hommes (aperçu).......... 24

Avant d'engager la procédure : 24

Engager la procédure.. 24

Audience de conciliation 24

Transaction (accord entre les parties). 24

Demandes.. 25

Référé (jugement partiel en urgence sans examen du fond)........... 25

Audience de jugement.... 25

Cour d'Appel 25

Cour de Cassation... 26

Exécution d'un jugement (pour celui qui a gagné)........ 27

 

Je ne suis pas juriste. Les informations doivent être vérifiées. Cette page a débuté en voyant par les statistiques que des visiteurs arrivaient en cherchant le mot « démission ». Nous avons été victimes d’anomalies graves, avec mépris grossier du droit.

Toutefois, je prône ici d’essayer de s’entendre et de négocier en cas de difficulté. Eviter au maximum les conflits, mais ils sont parfois inévitables. Les conseils sont avant tout destinés aux salariés, mais d’après les statistiques, une majorité d’employeurs visitent le site.

Le site a été visité plusieurs fois par le Ministère du travail et aussi par le Ministère de la Justice, ainsi que par beaucoup de Cour d’Appel.

Les visites à partir d’un FAI (fournisseur d’accès internet) classique sont quasiment anonymes (il faudrait faire des recherches non à ma portée).

Mais lorsque l’accès montre « ca » (cour d’appel avec le nom de la Cour d’Appel) ou « gouv.fr » (avec "justice" ou "travail") ou un nom d’entreprise, même si la personne exacte n’est pas identifiée, on ne peut pas considérer l’accès comme anonyme.

 

 

Prudence : Évitez de profiter de la Loi s'il n'y a pas une vraie injustice. Un CPH qui s'en aperçoit essaiera de vous piéger et de trouver la faille contre vous. Si le CPH n'applique pas le droit, il vous faut aller en Appel (qui essaie de ne pas contredire les décisions de première instance), puis en Cassation. Beaucoup d'énergie si le jeu n'en vaut pas la chandelle.

Ne pas se brûler : Si vous faites des démarches contre les employeurs, cela se saura dans les petites agglomérations. Si les démarches sont abusives, vous risquez des problèmes pour vous faire réembaucher. Essayez d'être correct, le DRH (directeur des ressources humaines) peut aussi changer d'entreprise et vous pouvez le retrouver dans une entreprise pour laquelle vous postulerez !

Si vous partez pour salaire insuffisant, cela fait partie des règles du jeu. Personne ne vous en voudra.

 

Ne pas oublier de négocier et de discuter. L'employeur est dans la même galère que vous. Ce n'est pas forcément un adversaire. Souvent les "petits chefs" sont les plus dangereux. Ils font du zèle pour obtenir une meilleure place quitte à écraser les autres ou mettre des peaux de bananes. Le patron n'a pas besoin de ce jeu.

 


 

LETTRE DE DÉMISSION

Selon les statistiques, ce mot permet assez souvent l'accès à mon site.

En théorie, le Droit n'impose pas la lettre de démission.  
"Une démission ne peut résulter que d'une manifestation non équivoque de volonté de la part du salarié"       
(définition dans le Dalloz 1996 page 75 au niveau de l'art L.122‑5).

La manifestation normale est la lettre. Voir la partie sur l’absence. Devant les Prud’hommes, l'employeur peut utiliser d'autres manifestations de la démission. Certaines sont admises par la jurisprudence. Il n’y a pas de manifestation non équivoque s’il y a un manquement grave aux obligations fondamentales de l’employeur (= ce n’est pas une démission, avec ou sans lettre).

·        Se faire embaucher par un autre employeur. Embauche faite ou prévue alors que l'employé était encore sous contrat avec son premier patron. Ce nouveau patron peut aussi être condamné.

·        Se mettre à son compte.

·        S’inscrire à l’ANPE

·       

Aucune forme n'est prévue pour la lettre. Il faut faire simple et ne pas exposer qu'on connaît trop parfaitement le droit (le patron le connaît mieux que vous et il a souvent un service juridique).

Merci de vos suggestions pour améliorer.

Je ferais ainsi :


 

Xxxxx XXXXXX

Xxxxxxxx

75000 PARIS

Identification (prendre fiche de salaire)

Fonction

 

Lettre recommandée avec accusé de réception

Le 29 août 2000

 

 

 

M. XXXXX (employeur)

SARL XXXX

Xxxxxxxxxx

75000 PARIS

Monsieur,

Pour des raisons personnelles, j'ai décidé de quitter votre entreprise au 1er décembre 2000 après exécution de mon préavis de 3 mois.

Je vous prie d'agréer l'expression de mes salutations respectueuses.

(signature)

**************************

Autre exemple trouvé sur forum

Monsieur,

Je vous informe que je ne désire pas continuer à travailler pour votre société.

Le contrat de travail qui nous liait jusqu'alors est définitivement rompu à compter de la réception de la présente.

Conformément à ce même contrat, je me trouverai en période de préavis à compter du xx/xx/xx et ce pour une période de x jours, afin de quitter mon poste de [xxx] à la date du yy/yy/yy.

 

Salutations,

 

[signature]"

 

Je pense qu’il est préférable de définir la date de départ de l’entreprise. Cette date serait le délai de préavis avec une réserve de quelques jours en cas de retard de courrier.     
Sur le forum, j’ai vu la confirmation que le préavis peut être supérieur à la valeur strictement obligatoire. Sinon, le départ serait fixé par les aléas du courrier.

Pour la politesse, il est souhaitable d'avoir un entretien.    
On peut, aussi faire des lettres ultra-positives en remerciant l'employeur et les collègues d'un apprentissage et des relations amicales au lieu d'un courrier bref, souvent un emploi est un tremplin pour la carrière et l'employeur connaît les règles du jeu.   
On pourrait penser que l'employé puisse remettre une lettre contre décharge à son employeur. L'employeur qui accepte prend un risque. L'employé peut dénoncer la démission.  
Voir page 75 CT Dalloz 1996 : Soc. 13 nov 1986 : Bull. civ. V, n°520 ; Juripr. Soc. UIMM 1987, 358. A la suite des références de jurisprudence.      
Dans ce cas, vous pouvez argumenter que la démission a été extorquée psychologiquement.

Certains employeurs pratiquent la lettre de démission non datée lors de l'embauche. C'est le "siège éjectable". L’obligation de LRAR empêche cette façon de faire pourtant prévue dans certaines conventions collectives. 
Certes une expertise scientifique prouverait que la date n'a pas été imprimée en même temps que le reste de la lettre, et tenter de faire condamner l'employeur pour faux et usage de faux. Vous pouvez argumenter devant la Justice que cette lettre n'a pas été faite dans la quiétude du domicile (absence de lettre AR).  
Si le CPH local est favorable aux patrons, il vous faudra passer devant la Cour d'Appel et, éventuellement, faire un pourvoi en Cassation.

Votre sécurité : Vous devez faire une lettre recommandée en accusé de réception. L'employeur pourrait argumenter qu'il n'a pas reçu le courrier. Lors de votre départ, vous seriez déclaré absent. L'employeur a le droit de mettre un salarié aux Prud'hommes et le faire condamner pour un préavis non exécuté.

Si vous avez fait une lettre de démission (remise contre décharge ou recommandé AR), vous pouvez vous rétracter, mais très vite (faire une autre lettre AR). La manifestation de volonté est dans ce cas équivoque.

Bien sûr, une démission peut être annulée en cas d'accord des 2 parties. Demander un écrit à l’employeur (ou prenez acte de son accord d’annulation par LRAR). Sinon, il suffit de continuer à travailler après la date de départ prévu pour que l’annulation de la démission puisse être présumée.

Attention, la possibilité de se rétracter est valable également pour l'employeur. Ne "démissionnez" pas trop vite si l'employeur modifie son contrat. Il peut se rétracter avant que la modification du contrat prenne effet. Vous pourriez être débouté aux Prud'hommes.

En cas de difficulté, s'il ne s'agit pas d'une vraie démission, il est souhaitable de mentionner ce qui contraint à quitter le travail. Cela facilite, en cas de besoin une demande de requalification de la rupture devant le CPH. Essayez de citer des faits concrets (pléonasme, mais il faut insister).

Exemple :

·        Harcèlement moral d'un "petit chef", en précisant des faits passés. Cela est une prise d’acte par LRAR d’un harcèlement.

·        Etre laissé sans travail pour provoquer une démission. La fourniture du travail est une obligation fondamentale de l'employeur.

 


 

DÉMISSION D'UN CDD (interdite mais…)

 

 

Modification de la loi de modernisation sociale (après le 18 janvier 2002)

La démission d’un CDD est permise si le salarié justifie d’une embauche (extérieure) en CDI. Préavis : règle exacte à vérifier, mais c’est moins de 2 semaines.

 

Sinon (comme avant) :

 

La démission est théoriquement interdite, mais la loi prévoit des pénalités pour rupture. Elle est donc tolérée de fait. Personnellement, je trouve cette expression de la loi un peu hypocrite (comme des Jésuites). Si on prévoit des pénalités, c'est qu'il y a autorisation.

Il est légitime de rechercher un emploi stable et à temps complet. Si votre employeur ne vous propose un tel emploi, il peut difficilement vous reprocher d'en accepter un chez un autre employeur.

Art L122-3-8 
Sauf accord des parties, le contrat à durée déterminée ne peut être rompu avant l'échéance du terme qu'en cas de faute grave ou de force majeure.          
La méconnaissance par l'employeur des dispositions prévues à l'alinéa précédent ouvre droit pour le salarié à des dommages et intérêts d'un montant au moins égal aux rémunérations qu'il aurait perçues jusqu'au terme du contrat sans préjudice de l'indemnité prévue à l'art L. 122‑3‑4.    
La méconnaissance de ces dispositions par le salarié ouvre droit pour l'employeur à des dommages et intérêts correspondant au préjudice subi.

La sanction du patron est lourde. L'indemnité du salarié est donc le solde du contrat de travail + la prime (comme s'il avait travaillé).    
La sanction de l'employé est généralement faible. Il perd sa prime. Sauf travail stratégique (ou à haut niveau de compétence ou de responsabilité), l'employé ne risque rien. Il faudrait que l'employeur demande la sanction aux Prud'hommes et qu'il justifie du préjudice. Il ne perd pas son temps à cela pour un poste subalterne.

L’employeur peut demander le remboursement de la recherche d’un remplaçant.

 

Ce n'est pas égalité entre employeur et employé.    
Que l'employé n'oublie pas : 
"Il ne faut jamais dire : Fontaine, je ne boirai pas de ton eau."
Le monde est petit, vous pouvez retrouver votre employeur plus tard.    
Donc, un conseil, soyez correct, expliquez‑lui la situation, négociez, si vous le pouvez, faites un préavis de quelques jours pour que l'employeur s'arrange. Si c'est un type bien, il appréciera. L'employeur a des contraintes, et sa fonction est difficile.

Et si votre nouvel emploi ne marche pas, que se passera‑t‑il ?        
Prévoyez d'être capable de repostuler chez lui.

D'après un intervenant sur un groupe de discussion, il semble que la jurisprudence de la Cassation retienne un préavis de 15 jours ou équivalent à un CDI (sous réserve). Ce temps est susceptible de suffire à un employeur pour embaucher un remplaçant, et donc l'employeur n'a pas de préjudice.

Un nouvel emploi en CDI peut être considéré comme légitime. A ce jour, ce n’est pas reconnu officiellement, mais un projet de loi a été présenté dans ce sens, voir le site de jurisprudence (passer par les liens juridiques).

Attention à la malice (les employeurs savent, on le leur apprend).

Une méthode est de transformer un CDD en CDI pour licencier (par exemple licenciement économique). Donc, si vous sentez que cela va mal et que le patron propose un CDI, méfiance !

Un exemple de cas spécial.

Il y a aussi des salariés un peu truands. Un employeur propose un CDI après un CDD. L'employé veut étudier le contrat tranquillement. Il ne donne pas suite et affirme le contrat déjà signé de l'employeur détruit.

5 mois plus tard, il le ressort, et réclame.

Que peut faire l'employeur ?

·        Si l'employé a travaillé ailleurs, il peut être considéré comme démissionnaire.

·        L'employeur peut le mettre en demeure de reprendre le travail (2 mises en demeure par LRAR). Puis procédure complète de licenciement sur faute (absence), et demande reconventionnelle de rembourser la prime de fin de CDD.

PRIME DE FIN DE CDD

C'est pour conserver le salarié en CDD qu'il existe une indemnité de fin. Cette indemnité est obligatoire (voir art L.122‑3‑4). Cette indemnité était de 6 % (sauf disposition plus favorable [convention collective], mais jamais en pratique. La lois de modernisation sociale a fait passer cette indemnité devrait passer à 10 % (à partir du 18 janvier 2002).

La prime est due si l’employeur ne propose pas de CDI à la fin du CDD. Le salarié peut accepter ou refuser. En cas de refus, pas de prime. L’employeur doit donc être en mesure de prouver l’existence de sa proposition (généralement LRAR).

Si deux CDD se suivent, la prime de précarité est due à la fin du premier CDD. Si l’employeur propose un CDI à la fin du second CDD, la prime de précarité du premier CDD doit être payée.

Problème, est-ce que les contrats signés avant le 18 janvier, mais se terminant après bénéficient de cette prime ?

·        Non, selon une circulaire ministérielle.

·        Oui selon les professionnels du droit (par exemple juge d’appel en Chambre Sociale), la circulaire n’a aucune valeur pour les juges. L’événement créateur de la prime est l’absence de proposition de CDI par l’employeur. Cet événement survient le dernier jour de CDD.

Il risque d’y avoir des conflits devant les CPH, les Cours d’Appel et éventuellement devant la Cassation.

 

Quelques règles sur le CDD

Le CDD doit être présenté dans les 48 heures.

(signez en écrivant la date du jour si nécessaire).

Le recours au CDD est strictement encadré par la loi. Il ne peut permettre de pourvoir durablement un poste de travail (art 122-1).

Art 122-1-2 (à voir pour les détails)

Maximum 18 mois (y compris renouvellement, un seul renouvellement autorisé), sauf cas spéciaux 24 mois (exemple non exhaustif, travail à l’étranger).

Ce temps peut être dépassé lors d’un remplacement ("au retour de Mme xxxx").

Lorsque le CDD est conclu pour un remplacement, il peut y avoir autant d’avenants que de prolongation de l’absence. Lorsqu’il s’agit d’un remplacement, le contrat se termine au plus tard 48 heures après le retour du salarié absent (tolérance pour le mettre au courant des événements durant l’absence) art 122-3-7.

 

Un CDD doit être conclu dans un but précis (art 122-1-1).

-         Absence de Mme XXXX (le nom doit être mentionné) en congé de maternité.

-         Surplus de travail dû à des circonstances particulières.

-         Travail saisonnier

-        

(Voir les autres articles 122- …)

Requalification de CDD en CDI (art 122-3-13) :

Pas d’audience de conciliation. Le CPH doit statuer dans le délai d’un mois (hum, délai souvent difficile !!!)

Indemnité minimale 1 mois de salaire.

 

L’employeur ne peut pas demander une requalification (on ne peut pas se prévaloir de sa propre turpitude).

L’AGS – FNGS peut demander la requalification (redressement judiciaire ou liquidation de l’entreprise).

 

Souvent la demande de requalification intervient en fin de CDD, lorsque ce dernier est illégal. Donc dans ce cas, en plus de la requalification, il y a souvent un licenciement sans formalités !!!


 

DÉMISSION CONTRAINTE (=licenciement)

 

Plusieurs cas peuvent se présenter :

·        Vous souhaitez rester dans cet emploi

·        La situation est intolérable (il vous faut partir)

·        C'est un licenciement (menaces si vous ne faites pas de lettre)

Si vous souhaitez rester dans cet emploi, vous prenez le risque que la démission soit validée.

·        Cela peut se faire pour négocier une augmentation. Pour cela, il faut être prêt à changer d'employeur.

·        Vous souhaitez être muté à cause d'un conflit avec un "petit chef". De toute façon, vous estimez ne plus pouvoir rester sous la hiérarchie de ce "petit chef". Personnellement, je pense judicieux de donner le motif dans la lettre, mais avec des mots édulcorés pour garder la possibilité de mutation. Un CPH n'apprécierait pas une volonté de briser la relation de travail par des mots durs.     
"Ce n'est pas un secret. Les relations avec M. XX (supérieur hiérarchique) sont devenus trop difficiles. Bien que j'aime le travail que je fais ici, je suis dans l'obligation de présenter ma démission."         
Tel que présentée, la lettre interpellerait la hiérarchie supérieure et ne peut pas être admise comme lettre de démission !

Il y a eu un problème (de votre part ou de la part de l'employeur). L'employeur veut économiser à vos dépens la charge d'un licenciement.

Restez calme. Difficile de vous maintenir dans l'entreprise, vous supporteriez un harcèlement. Ménagez‑vous des preuves. Essayez de mentionner la cause du départ dans la lettre.

Attention à un licenciement malicieux

Cela s'est fait.

L'employeur promet une embauche plus avantageuse dans une filiale (ou une autre société dont il est le gérant). Pour cela il réclame une lettre de démission.

Ensuite, il ne vous réembauche pas.

Donc, essayez de noter le motif de la démission sur la lettre. Une autre idée serait de demander un détachement dans cette autre entreprise. Lors de la démission, vous auriez une preuve.

Rappel : La démission ne se présume pas. Les décisions sont cassées, mais cela donne lieu à des délais inacceptables.      
Il existe des CPH qui assimilent systématiquement les congédiements (entraînant une absence) à une démission. Ceci m'a été confirmé oralement par la greffière actuelle du CPH local (voir site) (différente de celle qu'on a eu). Il y a 30 ans, en cas de congédiement, l’employé devait se présenter avec un huissier pour faire constater l’impossibilité de rejoindre le poste de travail. Certains CPH et peut-être certaines Cour d’Appel en sont encore là (voir jurisprudence Carvalaud, et la nécessité de casser de telles décisions.)

 

 


 

Absence du salarié (abandon de poste)

 

Vous cessez d'aller au travail. Que se passe‑t‑il ?

1.     L'employeur s'inquiète du motif de votre absence.    
Il vous met en demeure de reprendre le travail 2 fois par lettre recommandée avec AR. Sans réaction de votre part, il engage une procédure de licenciement pour faute grave.    
L'employeur peut même vous mettre aux Prud'hommes et demander des indemnités. Il faudra qu'il prouve le préjudice dû à votre absence (désorganisation du service). (Procédure certainement très rare).

2.     L'employeur laisse pourrir la situation.   
Vous ne pouvez pas démontrer un manquement grave aux obligations fondamentales de l’employeur. Rien ne traduit que l’employeur veut rompre le contrat.  
Il peut très bien ne pas utiliser son pouvoir disciplinaire et vous permettre de reprendre le travail malgré une absence.
La situation est délicate pour l’employé. Si l’employé recherche un autre emploi, la situation peut être analysée comme une démission (l’employé a pris l’initiative de la rupture).
La situation est d’autant plus délicate que l’employé ne peut avoir aucune aide (ASSEDIC).        
Seul conseil, évitez cette situation. Si vous avez des idées pour la résoudre, je suis preneur d’informations. Bien sûr, vous pouvez reprendre votre emploi.

3.     L'employeur ne se soucie pas de votre absence.    
Il sait très bien pourquoi vous êtes absent. Il vous a renvoyé oralement ou a laissé ses petits chefs vous dégoûter du travail. Cela peut être la conséquence d'un harcèlement.        
Quelque chose montre une rupture de contrat. Manquement aux obligations fondamentales… 
C'est le cas présenté sur le site.       
Si les Prud'hommes appliquent le droit, cela s'analyse comme un licenciement avec défaut de procédure (=absence de procédure – voir suite).

 

Attention :

Votre comportement peut montrer que vous aviez l’intention de rompre le contrat de travail, et cela peut être retenu aux Prud’hommes comme une démission.

Si vous échouez à prouver les manquements graves aux obligations fondamentales de l’employeur, et :

-         inscription ANPE

-         mise au service d’un tiers (généralement employeur)

-         mise à son compte.

L’absence sera alors retenue comme une démission.

Rappel : manquements graves

-         non intégralité du salaire (demander 6 mois forfaitaire au CPH)

-         non paiement du salaire dans les temps (1 mois après la fin du mois travaillé)

-         mise au placard (l’employeur ne vous fournit plus de travail en espérant que vous allez partir, c’est aussi une forme d’harcèlement).

-        

 

 


 

Défaut de procédure de licenciement

(défaut = absence, différent de un défaut = une irrégularité) 
Attention à une démission constatée par le comportement.

Sanction : au moins les 6 derniers mois de salaire. + remboursement de 6 mois ASSEDIC. Sur forum, il a été signalé que la Cour de Cassation assimile les 6 derniers mois de salaire à 6 mois de salaire, et un revirement de jurisprudence est signalé, donc le minimum est le salaire des 6 derniers mois (si un employé travaille depuis 4 mois et un arrêt de travail de 2 semaines, cela fait 3 mois et demi).

Ceci est vrai pour une grosse entreprise ou d'une PME de moins de 11 salariés. Ceci est vrai même si vous êtes dans l'entreprise depuis moins de 2 ans.

Pourquoi ?

L'absence de procédure s'analyse comme un licenciement.

Or il n'y a pas de lettre de licenciement. Aucun motif de licenciement ne peut être retenu s'il n'est pas mentionné sur la lettre de licenciement.        
(Ne pas ergoter, si le motif est sur la lettre de convocation et qu'une copie de la convocation est annexée à la lettre de licenciement, c'est valable).

Art L 122-14-2 L'employeur est tenu d'énoncer le ou les motifs de licenciement dans la lettre de licenciement mentionnée à l'article L 122-14-1     

Art L 122-14-1 L'employeur qui décide de licencier un salarié doit notifier le licenciement par lettre recommandée avec demande d'avis de réception ; la date de présentation de la lettre recommandée fixe le point de départ du délai‑congé.

Cas d'une PME de moins de 11 salariés.      
Normalement, certaines règles ne s'appliquent pas pour ne pas mettre en danger l'existence des PME, sauf celle concernant l'irrégularité de l'assistance par un conseiller durant l'entretien à licenciement.

En cas d'irrégularité, la sanction est la même que pour les grosses entreprises. Dans ce cas, utilisez la formule suivante dans vos écritures.

Conformément à la construction jurisprudentielle de la cour de cassation basée sur la combinaison du deuxième alinéa de l’article L.122-14 puis les articles L.122-14-4 et L.122-14-5, concernant le défaut d’énonciation du droit d’assistance, il convient d’ordonner le paiement d’un dédommagement nécessairement supérieur aux 6 derniers mois de salaire.

Jurisprudence THEPAULT, voir la jurisprudence sur ce site.

 

Et si l’employeur est non pas une PME, mais une société avec représentants du personnel et CE.

Dans la convocation à l’entretien pour licenciement, l’employeur doit mentionner la possibilité de se faire assister. Dans ce cas, il s’agit d’un membre du personnel. L’absence de mention implique une procédure irrégulière. Donc les sanctions s’appliquent (voir jurisprudence Roy).

Donc à plus forte raison en l’absence de procédure de licenciement.

Cela risque d’arriver en cas de période d’essai irrégulière et en cas de CDD irrégulier. L’employeur risque de remercier l’employé et que ce soit considéré comme un licenciement sans procédure. Voir la partie jurisprudence, il peut y avoir discussion dans ce cas. Alors prudence !!!

 

N.B. Je ne suis pas certain pour le cas limite suivant :      
Il y a une cause réelle et sérieuse exprimée dans une lettre de licenciement.        
Il n'y a pas eu d'assistance à l'entretien de licenciement faute d'indiquer cette possibilité dans la lettre recommandée de convocation.       
A priori, c'est un maximum d'un mois de salaire, mais cela pourrait être 6 mois puisque l'entretien aurait pu être mené différemment.      
Merci de vos informations.

Présence du conseiller du salarié dans l’entreprise

Un décret mentionne que le salarié doit avertir l’employeur qu’il sera accompagné d’un conseiller lors de l’entretien en vue du licenciement. Effectivement, c’est une politesse, mais le décret, selon une analyse de juriste, n’a aucune valeur. Vulgairement, ce décret n’a pas plus de valeur que du papier hygiénique (pardon, mais le dire ainsi permet d’être compris). Si l’employeur refuse de faire entrer le conseiller, ce conseiller mandaté par le Préfet peut demander l’assistance de la force publique pour entrer dans l’entreprise (aller au commissariat le plus proche ou, à défaut la gendarmerie).

Le conseiller du salarié ne concerne que les entreprises qui n’ont pas de représentation du personnel (ni délégué du personnel, ni CE).

 


 

Contrat verbal - CDI – CDD - Temps complet

 

Pour requalifier un contrat, il faut passer devant les Prud'hommes.

En l'absence de contrat écrit, le temps complet est présumé.    
Attention, c'est une simple présomption. L'employeur peut apporter la preuve d'un temps partiel. Il ne lui suffit pas d'alléguer.

Selon le droit du travail, le contrat à temps partiel est un contrat écrit (art L.212-4-3 du CT).

Les dispositions de l’article L.212-1-1 du CT obligent l'employeur à présenter sa version des horaires.

L'absence de contrat écrit signifie contrat à durée indéterminée. Ceci est irréfraggable, c'est‑à‑dire qu'aucune preuve du contraire ne peut être acceptée.

N.B. Il existe une prime au CDD. Dans la plupart des cas, l'employé a intérêt (financier) à se taire, et la rupture est alors aux torts de l’employeur et coûtera généralement une indemnité des 6 derniers mois (Jurisprudence Thépault, cet méconnaissance du droit arrive généralement aux PME, jurisprudence ROY pour entreprise avec représentants du personnel) !

Attention, il existe des CDD d'usage. C'est le cas d'un emploi saisonnier. Si vous êtes embauché pour les vendanges, il est évident qu'il ne s'agit pas d'un CDI même si le contrat est verbal. Il y aurait aussi des cas pour l'enseignement, j'attends des précisions des lecteurs (merci).

 

Un CDD doit être correctement motivé, il doit être temporaire, il ne peut durer qu’au maximum 18 mois avec un seul renouvellement à l’intérieur de ces 18 mois. Exceptionnellement un CDD peut durer 24 mois pour des cas spéciaux - poste à l’étranger… La fin du contrat doit être définie soit par une date, soit par un événement (exemple retour de Mme X après congé de maternité).

Sinon requalification possible. N’oubliez pas que l’employé a intérêt de se taire pour la prime de précarité. Le jour où il n’est pas renouvelé, vous pouvez réclamer comme pour un licenciement sans cause réelle et sérieuse (cela peut coûter cher à l’employeur = indemnité minimale des derniers 6 mois de salaire – écrêtés à l’ancienneté).

 


 

Horaires dissimulés (travail clandestin)

Sanction : forfaitaire 6 mois de salaire.(après rupture du contrat de travail).

La sanction a été aggravée, le CT 1996 mentionnait 1 mois de salaire.

Art L324‑11‑1 du Code du travail. A remarquer, ce n'est pas "aux salaires des 6 derniers mois" comme l'art L.122‑14‑4

Non cumulable avec une autre sanction concernant le travail dissimulé. Mathématiquement :

SANCTIONà retenir = MAX (SANCTIONSautres , SANCTIONhoraires dissimulées)

Par exemple, si vous avez démissionné, vous aurez quand même droit à 6 mois d'indemnité à cause des horaires dissimulés.

Je croyais que la sanction n'était pas cumulable avec un autre préjudice lié à la rupture du contrat de travail. Mais aux mentions lues sur newsgroup, en particulier les posts venant d'une présidente de Cour d'Appel, il semble que le non cumul ne s'applique qu'au travail clandestin.  
Donc normalement à cause du manquement aux obligations fondamentales de l'employeur, la rupture est à analyser comme un licenciement sans formalité, donc 6 mois d'indemnité minimale.    
Globalement, vous aurez le droit à 12 mois d'indemnités minimales (6 mois forfaitaire + 6 mois minimum). En cas de PME sans représentation du personnel, ne pas oublier de mentionner l'art 122‑14… (comme mentionné ci‑dessus).
N.B. - 6 derniers mois de salaire veut dire écrêtage à l’ancienneté (4 mois de présence, une semaine d’arrêt de travail, cela fait 3 mois ½).

L'employeur peut aussi être condamné pénalement, voir art R. 362-1 (amende de cinquième classe ou de quatrième classe).


 

Dénonciation du solde de tout compte.

Il n’y a plus de reçu pour solde de tout compte depuis la loi de modernisation sociale en vigueur depuis le 18 janvier 2002.

En fait, il est mentionné que le reçu pour solde de tout compte n’a plus de valeur que comme simple reçu des sommes mentionnés. Mais comme généralement, l’employeur paie par virement, il y a une trace du paiement. Pour un chèque on s’expose à ce que le chèque ne soit pas encaissé.

Toutefois, à mon avis, l’existence de ce document peut présumer que les autres documents de fin d’emploi ont été fourni au salarié (attestation ASSEDIC et certificat de travail).

Le solde de tout compte est "quérable" et non "portable", c’est-à-dire que le salarié doit aller le chercher et que l’employeur n’est pas tenu de l’envoyer.


 

Sinon avant cette loi, la dénonciation devait être faite dans les deux mois.

Attention :

·        Les Prud'hommes retiennent la date notée sur le document. Alors si le document est antidaté, rajoutez manuellement la date.

·        La dénonciation doit intervenir chez l'employeur avant les deux mois. L'ex‑employé doit envoyer une lettre AR à son ex‑employeur. Si la dénonciation devant le CPH intervient très tôt, la convocation à l'audience de conciliation suffit si elle arrive avant les 2 mois. C'est un risque.

·        La dénonciation doit être motivée.

Certains conseillent de ne pas mentionner "Bon pour solde de tout compte", on peut aussi utiliser la formule "sous réserve de l'examen de mes droits". Le document devient alors un simple reçu.

Prescription :
Vous avez 5 ans pour réclamer pour des éléments de salaires, 30 ans pour des dommages et intérêts. Mais pour les procédures collectives (faillites…), la créance ne sera reconnu que si la procédure a été introduite moins d'un an après l'événement ayant provoqué la demande prud'homale.       
Toutefois, if faut penser qu'un délai tardif risque de vous être défavorable sauf justification particulière.

 


 

Conséquence de la démission

 

·        Perte de l'ASSEDIC (votre dossier pourrait être réexaminé 120 jours après — ? À vérifier).

·        Classement non prioritaire à l'ANPE dans votre future recherche d'emploi.

·        Vous perdez votre ancienneté.

 

Évidemment, la démission pour suivre son conjoint est légitime.

 


 

Avocat, conseiller prud'homal, vous‑même ou un proche

 

Normalement, les parties doivent se présenter en personne devant le Conseil des Prud'hommes. Mais le CPH n'a pas de moyens de contrainte.

Vous pouvez vous faire représenter ou assister (art R.516‑5 du CT).

·        Les salariés ou employeurs appartenant à la même branche d'activité (un collègue)

·        Les délégués permanents ou non permanents des organisations syndicales ouvrières ou patronales (un conseiller prud'homal même en exercice s'il n'appartient pas à la même section)

·        Le conjoint (depuis peu le concubin est assimilé au conjoint). C'est d'ailleurs mentionné sur un site d'avocat dans le cas des Prud'hommes.

·        Avocat

·       

·        Vous‑même (le ministère d'un avocat n'est pas obligatoire, même en Appel, même en Cassation)

Même si vous demandez l'aide d'un avocat ou d'un conseiller prud'homal, soyez toujours présent (conseil relevé dans un groupe de discussion juridique, cela venait d'une présidente de Cour d'appel aux Prud'hommes).     
Un avocat peut être absent pour plaider ailleurs, obtenir un report, et vous facturer son déplacement.       
Il peut ne pas vous défendre correctement. Si vous êtes là, il aura des scrupules. N'oubliez pas que socialement, il est proche des patrons. Il préfère que vous soyez absent !      
Son intérêt n'est pas forcément celui de son client. Il a intérêt à faire durer la procédure et à facturer le plus possible.    
J'ai entendu un avocat bafouiller pour faire comprendre qu'il abandonnait sa cliente (absente).   
Un indice de la valeur d'un avocat est le montant de l'assurance de responsabilité civile. S'il a fait des erreurs sanctionnables, elle sera élevée. On peut la demander au Conseil de l'ordre (dixit un avocat). L'indice est selon moi imparfait : il faut une erreur grave pour attaquer un avocat. Il faut des clients qui ont le moyen d'attaquer.

Pour le cas présenté sur le site, j'ai appris en consultant un avocat (déjà averti de ma visite probable !!!) que le Conseiller prud'homal avait prémédité d'interdire l'appel en nous faisant réduire nos demandes. Pour rendre les demandes inférieures au seuil d'appel, il est même descendu au‑dessous du minimum auquel nous avions le droit. Ceci est à méditer.

Présenter soi‑même son dossier.

Au moins, il n'y aura pas de manœuvres anormales, mais la qualité de votre prestation n'est pas garantie. Il faut au moins vous faire aider à la préparation.

"Il n'y a pas de preuves". Si un avocat dit cela, c'est une reconnaissance implicite du fait. Mais mentir, cela se voit et indispose. Ne pas reconnaître l'évidence est insultant.

 


 

Procédure devant les Prud'hommes (aperçu).

Procédure gratuite sans représentation obligatoire, même pour l'Appel et la Cassation.

 

Avant d'engager la procédure :

Vous avez le sentiment d'être victime d'une injustice et vous êtes très en colère. Calmez‑vous. Examinez la future affaire d'un œil critique.

·        Ai‑je une chance de gagner ?

·        Est‑ce que la procédure est nécessaire pour régularisation ?
Fin d'emploi en règle, reconnaissance que la rupture ne vous incombe pas, documents pour le dossier ASSEDIC… 
(demandes indéterminées toujours susceptibles d'appel art 40 NCPC)

·        Est‑ce que le gain espéré vaut le coup ?   
Si je prends un avocat, est‑ce que les gains vont au moins couvrir les frais ?

·        Ai‑je une assistance juridique ? 
Solliciter d'urgence ses conseils.

Engager la procédure

Une lettre recommandée AR au greffe du conseil des Prud'hommes pour exposer sommairement le cas. Ceci peut être fait par une visite au greffe.        
Une lettre recommandée AR à l'employeur pour dénoncer le solde de tout compte (s'il y a lieu).        
N.B. La réception par l’employeur de la convocation à l’audience de conciliation vaut dénonciation du solde de tout compte si le courrier est présenté avant l’échéance du délai de 2 mois. Il s’agit d’un risque à ne pas prendre, le greffe n’a pas de délai imposé pour convoquer l’employeur.

Audience de conciliation

Le demandeur (le salarié le plus souvent) est averti par lettre simple. Le défendeur (employeur généralement) par lettre recommandée AR. C'est un convocation à l'audience de conciliation. La présence du demandeur est obligatoire (à vérifier la possibilité de représentation). Statistiquement, l'accord est rare. Le greffier remet la convocation à l'audience de jugement.

Transaction (accord entre les parties)

A tout moment (après la rupture), il peut intervenir un accord entre les parties et une transaction. Cela met fin à la procédure. Si une transaction est intervenue, elle a force de décision en dernier ressort. Elle est exécutoire. En cas d'irrégularité, elle ne peut être cassée que par la Cour de Cassation.  
Une transaction a pour but de prévenir un conflit. Tel n’est pas le cas si elle intervient avant la rupture. Ce serait un licenciement négocié. On voit des employeurs qui proposent un contrat de rupture, mais refusent d’en communiquer une copie. J’imagine qu’il s’agit d’une transaction qui sera postdatée.

Demandes

Vous devez fixer les demandes. Le juge ne peut accorder plus que vos demandes.

Référé (jugement partiel en urgence sans examen du fond)

Je n'ai pas cette expérience. Renseignez‑vous sur une autre source. Les règles ne sont pas les mêmes que pour le jugement de fond.

·        Vous pouvez obtenir une provision en référé, et devoir la rendre suite au jugement de fond.

·        Le juge de référé peut vous débouter, et vous pouvez gagner lors du jugement de fond.

·        La provision est limitée. Il y a des règles, peut-être 6 mois de salaire.

Audience de jugement

Vous devez échanger les écritures avant l'audience. La convocation vous mentionne les dates limites de ces échanges. La date mentionnée pour le défendeur n'a aucune signification. Toutefois, une réception tardive des écritures du défendeur justifie une demande de report.

Le demandeur s'exprime en premier. Il peut préparer intégralement son exposé et se faire aider. Bien sûr, il ne faut pas donner l'impression de lire. Si vous lisez, imprimer votre document en police 16 à 20. Vous donnez un coup d'œil et vous regardez les juges tout en parlant.

Les demandes peuvent être modifiées à n'importe quel moment de la procédure. Toutefois, ce n'est pas apprécié si ce n'est pas fait par écrit.

Chercher des conseils complémentaires pour présenter son exposé. Je ne suis pas assez expérimenté pour donner des conseils fiables.

Cour d'Appel

Si le jugement ne vous convient pas, vous avez 1 mois à partir de la lettre recommandée AR venant du greffe contenant le jugement.

Il faut une décision en premier ressort (dépassement le seuil d'appel ou existence de demandes indéterminées).

En 2000, le seuil était de 22 500 F (date de départ ?). En 2001 (à partir du 1er janvier), le seuil est de 23 500 F. Attention, c’est une catégorie de demande, et non pas la totalité des demandes. Il y a trois catégories de demandes. Il faut dépasser le seuil au moins pour une catégorie.

·        les éléments de rémunération (salaires, congés, heures supplémentaires, etc.)

·        les éléments de rupture "normale" (préavis non exécuté, indemnité légale ou conventionnelle de licenciement) [« stricto senso »]

·        les éléments indemnitaires (dommages intérêts pour licenciement ou tout autre cause : procédure irrégulière, non respect priorité réembauche, non attribution repos compensateurs, etc.)

Pour les catégories de demandes : Cass. Soc. 01/03/2000 pourvoi : 97-45344 M. Jean Roy c/M. Guepin liquidateur sté In the Wind et autres. 
Personnellement, je suis surpris à cause de l’article 35 NCPC qui parle des demandes connexes. S’il y a des rappels de salaire, cela est au moins en partie la cause de la rupture, personnellement j’estimerais que tout est lié, les éléments de la rupture normale et indemnitaire.    
Pour le non-initié, c’est un piège. En réalité, il y a souvent une demande de requalification de la rupture aux torts de l’employeur. Il y a donc une demande indéterminée qui rend le jugement susceptible d’appel (même si le CPH indique en dernier ressort, sujet du site).

Les demandes peuvent être modifiées (rappel) à n’importe quel moment de la procédure (tant que la décision n’est pas prise). Attention on ne peut pas demander un nouveau jugement si les demandes étaient insuffisantes.

Cour de Cassation

Le délai est de 2 mois pour demander le pourvoi en Cassation. Cas spécial (art 618 NCPC) : décisions en dernier ressort contradictoires, il n'y a pas de délai.

En justice sociale, la procédure est écrite. Le ministère d’avocat est facultatif. Vous pouvez écrire votre mémoire vous-mêmes (l’aide d’un juriste est conseillée). Attention, la Cour de Cassation juge en droit et non en fait. Il faut revendiquer un non-respect des règles de droit.

Le mémoire ampliatif peut accompagner la demande (faite devant la Cour dont vous contestez la décision). Il peut être envoyé dans un certain délai (3 ou 4 mois ? à vérifier) directement à la Cour de Cassation.

La Cassation ne peut être demandée que pour des décisions en dernier ressort. Si la décision est inexactement qualifiée en dernier ressort, vous devez faire appel, vous seriez débouté par la Cour de Cassation.

Si la Cassation est acceptée, vous serez renvoyé vers une juridiction équivalente (voisine sauf territoire d’outre-mer, à cause de la distance même Cour « autrement composée »). Cette juridiction juge sur le fond.

Exécution d'un jugement (pour celui qui a gagné)

En l'absence d'exécution amiable, il faut demander la formule exécutoire au greffe qui a produit la décision. Elle ne peut être demandée qu'après le délai d'Appel ("en premier ressort"), sauf décision provisoirement exécutoire (référé ou demande habituelle au CPH). Il faut faire signifier la décision (huissier). L'huissier demande une provision remboursable. Après un délai, l'huissier fait des mises en demeure pour l'exécution et il peut effectuer des saisies. Les frais d'huissier sont à la charge du perdant. Le gagnant récupère alors sa provision (sauf adversaire insolvable).

Dans le cas d’un employeur insolvable après décision de liquidation du tribunal du commerce (délai !), les salaires sont une créance super-prioritaire.

Si cela ne paie pas encore les salariés ou une décision prud’homale, il existe une assurance l’AGS qui se substitue partiellement à l’employeur. Il existe un maximum avec 13 fois le plafond de la sécurité sociale, soit d’après un autre site internet environ 730 000 F (à convertir en €uros).

Remarque : nous obtenons des difficultés pour notre cas. Consultez le reste du site. En effet, les délais ont donné le temps à l’employeur d’organiser une insolvabilité, et comme il y a plusieurs SARL …

La représentante des créanciers ne veut pas prendre en compte et solliciter l’AGS. En effet, la décision de la Cour de renvoi est intervenue alors que la décision du tribunal du commerce avait été prise.

J’hésite si la position de la représentante des créanciers qui cumule le rôle de commissaire au plan de continuation est légale ou non.

 

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